La demande européenne de berlines de luxe s’effondre, avec des ventes en baisse de 19 % sur les dix premiers mois de l’année, selon les données d’Automotive News Europe et Dataforce. Ce déclin n’est pas qu’un incident ; cela signale une tendance plus large à s’éloigner des voitures de luxe traditionnelles et à se tourner vers des alternatives plus pratiques.
Chiffres clés des ventes et baisses
La BMW Série 3 a subi la plus forte baisse, avec des ventes en baisse de 23 % dans toute l’Europe à la fin octobre. La Mercedes-Benz Classe C a également enregistré des pertes importantes, en baisse de 14 %. Alors que l’Audi A5 a quelque peu résisté à la tendance, presque tous les autres modèles du segment intermédiaire haut de gamme ont connu un déclin. Notamment, la BMW i4, une variante entièrement électrique, a mieux tenu bon que la plupart, en baisse de seulement 1,6 %.
L’essor des SUV et des ventes de flottes
L’un des principaux facteurs à l’origine de ce changement est la baisse de 30 % des ventes de flottes, les entreprises et les sociétés de location favorisant de plus en plus les SUV de taille moyenne. Ces véhicules offrent un statut similaire mais avec une plus grande polyvalence et une plus large gamme d’options de groupes motopropulseurs, y compris des hybrides rechargeables qui manquent souvent aux berlines.
L’attrait des VUS est simple : ils offrent plus d’espace, des positions de conduite plus élevées et une perception d’utilité supplémentaire sans sacrifier le luxe.
Panne du groupe motopropulseur
Malgré la montée en puissance des options électriques et hybrides, les moteurs à essence restent le choix le plus populaire parmi les acheteurs de berlines de luxe, représentant 33 % des ventes. Le diesel suit de près avec 27 %, tandis que les véhicules électriques (VE) représentent environ 22 % et que les hybrides rechargeables (PHEV) sont à la traîne avec 19 %. Cela suggère que même si certains acheteurs sont en transition, beaucoup préfèrent encore les moteurs à combustion traditionnels.
Concentrations régionales
L’Allemagne domine le marché des berlines de luxe, représentant jusqu’à présent 37 % de toutes les ventes du segment. Le Royaume-Uni arrive loin derrière avec 16 %, suivi de l’Italie (6,2 %), de la Suède (4,7 %) et de la Pologne/France (4,2 %). Cette concentration suggère que la baisse de la demande pourrait être plus prononcée dans les régions où les SUV ont déjà gagné en popularité.
Un paysage automobile en évolution
Les BMW Série 3, Mercedes Classe C et Audi A4/A5 sont depuis longtemps les pierres angulaires du marché des voitures de luxe, mais même en Europe, les consommateurs s’en détournent au profit des crossovers et des SUV. Il ne s’agit pas simplement d’un changement de préférence ; elle reflète un changement fondamental dans la façon dont les gens perçoivent les transports, en donnant la priorité à la polyvalence, à l’aspect pratique et aux technologies de transmission évolutives plutôt qu’au statut de berline de luxe traditionnelle.
Le déclin des berlines de luxe est un signe clair que les constructeurs automobiles doivent s’adapter à l’évolution des demandes des consommateurs, sinon ils risquent de perdre du terrain sur un marché en évolution rapide.






















